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les oscillations sont lentes ; d’autrefois, elles sont rapides, saccadées. Près d’un volcan, leur nombre et leur intensité sont en relation évidente avec l’état de celui-ci. Rien de plus intéressant à ce point de vue, que les tableaux fournis par le professeur Silvestri, directeur de l’Observatoire de l’Etna, dans l’important travail publié par lui sur l’éruption de l’Etna du 22 mars 1883. Plusieurs jours avant une éruption les tromomètres de l’Observatoire de Catane commencent à se mouvoir plus vivement ; on dirait qu’une sorte d’inquiétude les agite, puis les vibrations microscopiques s’accentuent ; elles sont très marquées et presque continues pendant tout le temps que l’explosion est imminente. Aussitôt celle-ci produite, elles présentent seulement de temps en temps des exacerbations violentes séparées par des intervalles de repos relatif. Le calme domine pendant toute la période éruptive. Enfin lorsque la lave cesse de couler, quelques maxima d’intensité se produisent encore au moment des derniers dégagements de gaz violemment effectués ; puis tout rentre dans un état de tranquillité plus ou moins durable. Ainsi les oscillations du sol s’affaiblissent ou se réveillent suivant les phases diverses de ralentissement ou de paroxysme des forces volcaniques. Quand celles-ci sommeillent elles reprennent leur marche journalière normale.

Loin des volcans, quand un tremblement de terre a lieu, les tromomètres s’agitent à des centaines de kilomètres de l’épicentre, même quand le phénomène dans sa partie centrale est de médiocre intensité. C’est ainsi par exemple que lors du tremblement de terre du