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tremblement de terre de Charleston. La plupart l’auraient eu à une profondeur bien moindre.

En résumé nous voyons que toutes les méthodes proposées jusqu’à présent pour déterminer la profondeur du centre d’ébranlement ne doivent être mises en usage qu’avec une extrême réserve. De plus, à cause de l’hétérogénéité du terrain, et de l’étendue généralement notable occupée par le foyer souterrain, on peut affirmer dès maintenant qu’elles ne conduiront jamais qu’à des résultats grossièrement approximatifs, lesquels cependant ne sont pas à dédaigner.

En s’appuyant sur les données imparfaites qu’a fournies jusqu’à présent l’observation, et sur les procédés de calcul qui leur ont été appliqués, on peut actuellement assurer que les tremblements de terre ont leur siège à une très médiocre profondeur, quand on compare celle-ci à la longueur du rayon terrestre. Dans des cas exceptionnels, le point de départ du mouvement a été considéré comme pouvant se trouver à une profondeur de 60 kilomètres ; mais, dans la plupart des séismes, on a reconnu qu’il devait être à une distance bien moindre de la surface du sol. Il est donc à peu près certain que c’est dans l’épaisseur de l’écorce terrestre, et non dans l’immense noyau incandescent qu’elle recouvre, qu’il faut chercher la cause des phénomènes. Tout au plus, a-t-on le droit de l’attribuer aux parties de l’écorce en contact avec le noyau sous-jacent supposé fluide.