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tres a reçu le nom d’épicentre. Son étendue et la configuration de ses limites correspondent à celles du centre d’ébranlement situé dans les profondeurs. Si ce dernier était localisé dans un espace étroit et si le sol était homogène, l’épicentre serait à la surface représenté par un cercle de petit diamètre, mais il n’en est jamais ainsi ; sa forme est toujours plus ou moins allongée et dans la plupart des cas, en traçant ses bornes sur une carte on reconnaît qu’il possède à peu près les contours d’une ellipse. Si le centre d’ébranlement est peu étendu et surtout s’il est peu profond, l’ellipse en question est de petites dimensions ; les désastres importants sont concentrés dans un espace restreint. Tel a été le cas pour le tremblement de terre d’Ischia en 1883. L’épicentre situé sur l’emplacement même de la ville de Casamicciola n’avait pas plus de 1km 1/2 de longueur et 500 mètres de largeur. Il occupait une étroite surface elliptique allongée du N.N.O. au S.S.E., où aujourd’hui encore on n’aperçoit que des ruines amoncelées. Diverses considérations géologiques (nature volcanique du sol, éruptions relativement récentes dont les bouches sont situées dans le voisinage, température élevée du terrain et sources thermales sur le rivage même qui borde Casamicciola) se réunissent pour faire considérer la catastrophe d’Ischia comme le résultat d’une éruption volcanique avortée, dont le foyer, établi à une très médiocre profondeur, a été en même temps extrêmement circonscrit.

Au contraire, quand le centre d’ébranlement siège profondément dans les entrailles du sol, son action