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— HISTOIRE DES DUELS. —


Antoine se contentèrent de répondre qu’ils n’étaient pas encore las de vivre[1].

Marius fit à-peu-prés la même réponse à un chef Teuton, en ajoutant que, si lui s’ennuyait de la vie, il pouvait s’aller pendre[2].

Edouard III, roi d’Angleterre, provoqua Philippe de Valois qui lui répondit qu’un souverain ne se battait pas avec son vassal. Plus tard le sort des armes ayant été favorable à Edouard, Philippe voulut relever le cartel ; mais l’autre à son tour lui fit répondre qu’il n’entendait pas compromettre, dans les chances d’un duel, les fruits d’une victoire[3] ?

Ghristiern IV, roi de Danemarck, répondit à un défi de Charles IX, roi de Suéde, qu’il prit de l’ellebore. C’est le Naviget Anticyram d’Horace[4].

Charles Gustave, roi de Suéde, répondit à un pareil défi de Frédéric, roi de Danemarck, que les rois ne se battaient qu’en bonne compagnie[5].

Dans le cartel quç François I.er, roi de France, adressa à Charles-Quint, il eut beau lui dire qu’il en avait menti par la gorge, le flegme du monarque Castillan ne s’en émut en aucune façon[6].

Turenne ne se crut pas obligé de se mesurer avec l’électeur Palatin du Rhin, qui lui demandait raison de l’incendie de ses États[7],

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