pas plus avantageux pour les honnêtes gens que l’on vécut sous un joug paisible ? Au moins le mérite, le rang, & la naissance seroient distingués, & le Peuple effréné, assujetti à la rigueur des Loix, trouveroit dans la subordination & l’obéïssance pour lesquelles il est fait, le bonheur qu’il n’est point capable de se procurer lui-même. Quoi, diront les partisans de la Démocratie, peut-on s’assurer du bien général sur le caprice d’un seul homme ? Je ne dis pas que cela n’ait ses inconvénients : mais sans entrer dans une discution si souvent agitée de l’Excellence de l’État Monarchique ou du Républicain, le Gouvernement populaire des Anglois est-il plus tranquille que celui des diverses autres Puissances ? L’est-il même autant ? Si l’on considére les troubles qui regnent éternellement dans les deux Chambres, la brigue, la perfidie des Membres en-
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