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maux qui n’apportent aucun profit à la maison, ils en éloignent souvent ceux qui la soutiennent.

Lorsqu’il se présentera pourtant quelque bonne passade, qu’elle ne se fasse pas scrupule d’une infidélité : c’est le casuel du métier.

Qu’elle imite autant qu’il lui sera possible, la frugalité de Mademoiselle Durocher,[1] & ne se permette les bons morceaux que quand ils ne lui couteront rien.

Qu’elle ait soin de placer son argent à mesure qu’il lui viendra, & s’en fasse de bonnes rentes.

Si un Etranger & un François, également à leur aise, se trouvent en concurrence auprès d’elle, qu’elle n’hésite pas à se déclarer en faveur du premier. Indépendanment de ce que la politesse le requerre, elle y trouvera mieux son compte, sur-tout si elle a affaire à quelques Mylords de la Cité[2] de Londres.

  1. Autrefois entretenue par Mylord Weymouth.
  2. Quartier des négocians.