aveu d’autant plus mortifiant, qu’ils se croyoient invincibles sur cet article. Les Saxons ne s’entendent pas moins bien à donner des fêtes, différents en cela de nous autres qui en imaginons communément de charmantes, que nous exécutons à faire pitié. La raison de cela, c’est qu’il n’y a point d’ordre chez nous. Je me souviens de celles que l’on donna au mariage de Madame Premiere. Les apprêts en étoient superbes, ils répondoient parfaitement à la grandeur du Monarque qui les ordonnoit, & promettoient tout ce que l’on pouvoit imaginer de plus pompeux & de plus éclatant. Cependant chacun sait quelle en fut l’exécution. Le fameux Bal paré du Salon d’Hercule[1] fut gâté & peut-être deshonoré par les brusques incartates qu’essuyerent les Dames que la curiosité y avoit attirées de
- ↑ Peint par Le Moine, qui se poignarda de désespoir de ce qu’on lui refusa le salaire de son travail. On prétend qu’on lui paya tout au plus ses couleurs.