ples, qui, ayant en horreur ces infâmes & tyranniques abus, ne connoissent de prisons que pour les malfaiteurs.
Les François, gens à préjugés plus qu’aucune Nation du monde, croyent les Italiens, & principalement les Florentins, les plus jaloux & les plus vindicatifs de tous les hommes. Ils ne font pas attention, comme je l’ai déjà remarqué ci-dessus, que les coutumes ne sont pas aujourd’hui ce qu’elles étoient autrefois. Mais comment s’imagineroient-ils cela ? eux qui ne savent pas que la grande liberté, ou plutôt le libertinage, qui règne maintenant en France, auroit révolté le moins scrupuleux des siècles passés. On ne connoissoit point jadis les Spectacles & les Jeux. Ne pourroit-on pas dire aussi avec raison, qu’on n’avoit pas encore éprouvé les désordres que ces sortes de passe-temps ont introduits dans toute l’Europe ? Le François étoit autrefois, comme les autres Peuples, ce qu’il nous a