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CHAPITRE VII

D’un abbé qui se faisait fouetter, pour réveiller en lui la partie brutale


Commode ayant pris du tabac, éternué cinq ou six fois, parce qu’il avait perdu l’usage de cette poudre céphalique, dont la principale vertu est de barbouiller le nez, continua à parler ainsi :

— Comme je ne devais reprendre ma première forme qu’aux conditions que vous savez, je ne demandais pas mieux que d’avoir de la pratique, malgré la fatigue que cela me causait, mettant toujours mon espoir en l’insuffisance de quelque passe-volant. Un jour donc que je m’ennuyais d’être seul, il entra dans mon cabinet une jeune demoiselle, et peu après un abbé qui pouvait avoir environ la cinquantaine. Les portes étant soigneusement fermées, les rideaux tirés et tout, jusqu’au moindre petit trou, bouché avec précaution, la fille lui cria d’un ton courroucé : — D’où venez-vous, libertin ? Ne vous