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d’une bague, d’une montre et de son portrait enrichi de diamants de grand prix, avec défense de les montrer.

Lorsqu’elle se vit riche de ces choses, la crainte où elle était sans cesse que la prophétie du conseiller n’eût son effet fit qu’elle se déclara à un valet de pied, capable de faciliter les moyens de sa fuite, qui, sous l’espoir de cent louis, prêta son consentement à tout ce qu’elle voulut. Ils choisirent donc le temps que le prince était allé prendre le divertissement de la chasse, deux jours de suite, pour effectuer leur dessein. Le page et le valet de pied quittèrent donc la livrée et sortirent de la ville à la faveur des ténèbres, sur des chevaux qui les conduisirent à Heidelberg.

Ce fut en cette ville que notre artificieuse se déroba, elle et les cent louis qu’elle avait promis au misérable valet de pied. Il la chercha, à la vérité, plus de trois jours, mais inutilement, quoiqu’une fois il fût venu dans la rue à sa rencontre, parce qu’elle avait repris un habit convenable à son sexe, qui la déguisait aux yeux de cette dupe.

Elle passa en cette ville aux armes de l’empire près d’un mois qu’elle employa à voir, en