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INTRODUCTION
(dans le Ms. A. 15) jusqu’à om,075 de largeur. Dans le Ms. Add. 1643, leur place était encadrée à l’avance par le scribe de deux traits noirs, ainsi d’ailleurs que l’espace laissé en blanc autour des trous où passaient les cordons : cet espace même est fréquemment décoré d’enluminures représentant des vajras ou « foudres », munis à chaque extrémité de trois griffes recourbées (V. fig. 1)[1]. Le Ms. A. 15 n’a pas de ces enjolivements.
Fig. i. — Vajra ou Foudre.
(Motif décoratif du Ms. Add. 1643, Cambridge.)
L’exécution est toujours des plus simples : les miniatures étaient d’abord dessinées à l’encre rouge, puis passées en couleur[2]. Souvent l’esquisse ne manque ni d’élégance ni de finesse dans le trait. Le coloris, des plus rudimentaires, se
- ↑ L’intérêt de cette représentation est dans sa comparaison avec les modèles de métal originaires de l’Inde et de la Haute-Asie (Cf. J. Burgess, Elurâ Cave-temples, fig. 8 à 11). — L’entrée du sanctuaire de Svayambhûnâth au Népâl est décorée d’un vajra doré, de proportions colossales, couché sur un socle. V. Oldfield, Sketches from Nepâl, t. II, p. 200 et 219. — Sur le dordje tibétain, v. E. von Schlagintweit, Le Buddhisme au Tibet, trad. de Milloué. p. 139. etc.
- ↑ Il est curieux de rapprocher ce que dit encore E. von Schlagintweit des images exécutées par les Lâmas modernes ; « On trace des lignes à l’encre de Chine, et l’on couvre les différentes parties de la peinture de couleurs d’une teinte uniforme ; quelques ornements seulement sont ombrés… » (Loc. laud., page 131 de la traduction française et 204 de l’original).