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INTRODUCTION

leurs lignes régulières, et les cent dernières où Ton voit la feuille prendre une teinte plus claire, les lettres se serrer, les lignes serpenter, sans toutefois que rien décèle un changement de main. Ce serait en même temps la meilleure explication à donner des irrégularités que nous avons signalées , comme Finegale répartition des miniatures ou encore la brusque abolition de la mention drisasthdna après la vingt-sixième inscription. Le feuillet lao a reste une preuve vivante de Texistence d’une première copie : les précédents feuillets, également porteurs de cette indication technique, ne pourraient-ils pas être considérés comme lui appartenant également.*^ Par une coïncidence peut-être significative, c’est justement à partir du fol. 130 6 que ladite mention disparaît : on comprendrait que le copiste n’ait pas jugé utile de la répéter dans un nouvel exemplaire. L’écriture toujours plus serrée d’une seconde copie nous expliquerait aussi pourquoi les miniatures se multiplient sur les pages à partir du même feuillet I30 fc, tandis que jusque-là nous n’en comptons jamais plus de deux par page. Enfm on n’aurait plus lieu de s’étonner que certaines miniatures semblent, comme nous le verrons, se répéter dans les deux parties entre lesquelles ces deux feuillets 1 20 « et lao h marqueraient ainsi comme une ligne de démarcation. Mais nous craindrions d’entrer là dans des spéculations oiseuses. Il suffît que nous ayons pu prouver l’essentiel et mettre hors de doute l’authenticité du manuscrit, des inscriptions et des miniatures.

De tout ce qui précède nous pouvons en elTet conclure : que la copie du texte a été terminée au plus tard en 101 5 dans le couvent népalais de lllam : que près de la moitié, sinon la totalité, des inscriptions ont été copiées en même temps que le texte ; que les miniatures ont été tut après exécutées ou, en tout cas, avant le commencement du xii" siècle, époque à laquelle le manuscrit était déjà sorti du couvent : enfin que l’ensemble représente une tradition encore plus