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sakountalâ. Comment ! les voilà parties toutes deux !

le roi. Point d’inquiétude ! un humble serviteur n’est-il pas à côté de toi ?

« Faut-il que je mette en mouvement les vents humides, avec des feuilles fraîches de lotus qui guérissent la langueur, et servent d’éventail ? ou bien, gracieuse fille, après avoir placé sur mes genoux tes pieds vermeils comme le lotus, les caresserai-je pour te soulager ?

sakountalâ. Je ne me rendrai pas coupable d’offense envers ceux qui sont dignes des respects ! (Elle se lève et veut partir.)

le roi. Belle Sakountalâ, la chaleur du jour n’a pas diminué encore ; dans l’état de langueur où est ton corps,

« Comment ! après avoir abandonné ton lit de fleurs et le voile de ton sein, fait avec des feuilles de lotus, tu irais exposer à la chaleur tes membres trop délicats pour en supporter la violence ? »

(En parlant ainsi, il la fait revenir malgré elle.)

sakountalâ. Descendant du roi Pourou, gardez les bienséances. Quoique je sois au pouvoir de l’Amour, je ne puis disposer de moi-même.

le roi. Timide jeune fille, c’est avoir trop de crainte de ton père adoptif ; ton véné-