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tement enflammés ne doivent de respect à personne ! »

anasoûyâ. Eh bien ! Que son ami lui accorde la faveur de s’asseoir à côté d’elle sur cette pierre.

(Le roi s’assied. Sakountalâ reste immobile et confuse.)

priyamvadâ. L’inclination des jeunes gens l’un pour l’autre est visible, mais la tendresse que j’ai pour mon amie va me faire répéter ce que j’ai déjà dit.

le roi. Bonne Priyamvadâ, il ne faut rien taire ; car une explication omise amène souvent un regret.

priyamvadâ. C’est le devoir d’un roi de guérir les maux des malheureux qui se trouvent dans ses domaines.

le roi. Il n’y a rien de plus pressé !

priyamvadâ. Eh bien ! puisque notre chère amie a été, à cause de vous, jetée par le dieu de l’Amour dans l’état de souffrance où elle est, vous devez, par bonté pour elle, la rendre à la vie.

le roi. Bonne Priyamvadâ, ce désir bienveillant nous est commun ; je suis favorisé de toutes manières.

sakountalâ, regardant Priyamvadâ. Chère amie, pourquoi retenir le sage roi, qui regrette d’être éloigné de ses appartements intérieurs ?