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sakountalâ. Si cet amour est approuvé par vous deux, faites donc en sorte que je sois accueillie avec bonté par ce sage roi ; sinon, jetez sur moi sans retard l’eau funéraire avec les graines de sésame.

le roi. Ces paroles dissipent tous mes doutes.

priyamvadâ, à part, à son amie. Anasoûyâ, blessée profondément par l’amour, elle est incapable de supporter des retards ; et puisque celui en qui elle a mis son affection est l’ornement des descendants du roi Pourou, son inclination est digne d’être favorisée.

anasoûyâ. Eh bien ! parle en conséquence.

priyamvadâ, haut, à Anasoûyâ. Amie, par bonheur, son choix est digne d’elle. — Où peut descendre une grande rivière, si ce n’est vers l’Océan ? — Excepté le manguier, quel arbre peut soutenir la liane atimouktaka couverte de rameaux ?

le roi. Qu’y a-t-il d’étonnant que la constellation Visâkha suive la marche du dieu de la lune[1] ?

anasoûyâ. Par quel moyen, sans retard et en secret, pourrions-nous accomplir le désir de notre amie ?

  1. Il ne faut pas oublier que le roi est de la race lunaire.