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le roi. Ne crains rien ; ne seras-tu pas à mon côté.

mâdhavya. Oui, je suis protégé par votre disque.

l’huissier, entrant. Le char de Votre Majesté est prêt et attend votre départ pour courir à la victoire. De plus, Karabhaka arrive delà ville, porteur d’un message de la reine-mère.

le roi, avec respect. Comment ? envoyé par la reine ?

l’huissier. Oui, vraiment.

le roi. Qu’on le fasse entrer.

l’huissier. Oui, Sire. (Il sort, et revient avec Karabhaka.) Voici le roi, approchez.

karabhaka. Victoire ! victoire au roi ! La reine-mère lui fait dire que dans quatre jours aura lieu le jeûne qu’on nomme « Pouttrapindapâlana »[1], et qu’elle doit, à cette occasion, être honorée d’une visite de Votre Majesté.

le roi. D’un côté est l’affaire des ermites, de l’autre l’invitation d’une personne respectée, deux choses qu’il est impossible de négliger. Que décider ici ?

mâdhavya. Faites comme Trisankou, restez entre les deux[2].

  1. C’est-à-dire « conservation du corps d’un fils. »
  2. V. le Râmâyana, I, lvii-lx. Le roi Trisankou voulait célébrer un grand sacrifice, et, par ce