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des bêtes fauves ; pourquoi s’arrêter ainsi ?

le roi. Mon ardeur est fort apaisée par Mâdhavya, qui crie contre la chasse.

le général, à part. L’ami, demeure ferme dans cette opposition ; quant à moi, je vais flatter le goût du maître. (Haut.) Ce fou parle à tort et à travers ; que Votre Majesté en juge :

« Le corps, allégé parce que les flancs sont amaigris par la destruction de l’embonpoint, est propre à un exercice violent ; puis, on observe la pensée des êtres affectés des émotions diverses de la crainte et de la colère. C’est la supériorité des archers quand les flèches tombent juste sur un but mobile. C’est à tort qu’on appelle la chasse un défaut ; où trouver une distraction qui l’égale ? »

mâdhavya, en colère. Hors d’ici, toi qui prêches les exercices violents ! Sa Majesté est revenue à son état naturel ; mais toi, errant de forêt en forêt, tu tomberas dans la gueule de quelque vieil ours avide d’un museau humain !

le roi. Général, nous sommes tout près d’un ermitage ; c’est pourquoi je ne tiens pas compte de tes paroles ; aujourd’hui, en effet :

« Que les buffles entrent dans l’eau de l’étang incessamment agitée par leurs