Page:Foucaux - La Reconnaissance de Sakountala.djvu/58

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

son sein ; quelques gouttes de sueur empêchent le jeu de ses pendants d’oreilles, qui se collent à son visage ; et, le lien de ses cheveux étant tombé, elle retient d’une main leurs tresses en désordre. »

C’est donc à moi d’acquitter sa dette.

(Il s’apprête à donner son anneau. Les deux amies, ayant lu le nom et vu le sceau, se regardent l’une l’autre.)

le roi. C’est assez me prendre pour tout autre que je ne suis. Cet anneau est un présent du roi. Reconnaissez donc en moi son représentant.

priyamvadâ. Cet anneau ne doit donc pas être séparé de votre doigt. Par la parole de Votre Seigneurie, Sakountalâ est maintenant libérée. (Souriant.) Sakountalâ, tu es libérée par le bienveillant seigneur ou bien par le grand roi. Tu peux t’en aller maintenant.

sakountalâ, à part. Ah ! si j’étais maîtresse de moi-même ! (Haut.) Qu’es-tu donc, pour me renvoyer ou me retenir ?

le roi, à part, en regardant Sakountalâ. Serait-elle disposée pour moi comme je le suis pour elle ? Quoi qu’il en soit, mon désir peut se donner carrière, car

« Si elle ne mêle pas ses paroles à mes paroles, elle prête du moins l’oreille en la tournant de mon côté quand je parle.