Page:Foucaux - La Reconnaissance de Sakountala.djvu/43

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

fera connaître les bonnes œuvres du grand Sage.

l’ermite. Nous allons en avant pour la prévenir.

(Il sort avec les jeunes ermites.)

le roi. Cocher, presse les chevaux, afin que nous soyons purifiés par la vue du saint ermitage.

le cocher. J’obéis à Votre Majesté. (Il simule une grande vitesse du char.)

le roi, après avoir regardé de tous côtés. Cocher, même sans être prévenu, on peut bien voir que ceci est du domaine d’une forêt consacrée aux austérités.

le cocher. Comment cela ?

le roi. Ne le vois-tu pas ? Ici, en effet :

« Les grains de riz sauvage sont tombés au pied des arbres par l’ouverture de leurs troncs creusés qu’habitent les perroquets. On voit çà et là, imprégnées d’huile, les pierres qui servent à broyer la graine de l’ingoudi. Les gazelles confiantes supportent le bruit sans se détourner de leur route, et les sentiers des réservoirs sont marqués par une ligne de gouttes d’eau tombées du bord des vêtements d’écorce. »

De plus
« Les arbres ont leurs racines baignées par l’eau des canaux agitée par le vent ; la teinte de ces arbres ornés de jeunes bour-