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les personnages inférieurs d’un drame indien, sans en excepter le bouffon, quoique ce soit généralement un brahmane, parlent, il est vrai, un idiome vulgaire dérivé du sanskrit et appelé prâkrit, mais rien ne prouve que ce ne soit pas un langage convenu, s’éloignant, dans bien des cas, des formes de la langue usuelle.

Les représentations théâtrales étaient rares dans l’Inde. « Il paraît qu’on ne jouait de pièces que dans les occasions solennelles ou publiques. Elles avaient ce rapport avec les pièces athéniennes, qui se représentaient à des époques éloignées, et principalement aux fêtes de Bacchus. Suivant les auteurs indiens, les occasions convenables pour les représentations dramatiques sont les jours sacrés du mois lunaire, le couronnement d’un roi, les réunions au moment des solennités religieuses, les mariages, la rencontre d’anciens amis, la prise de possession d’une maison ou d’une ville, et la naissance d’un fils. Cependant la circonstance la plus ordinaire était la fête de quelque divinité.

« Comme les pièces indiennes n’étaient jouées que par circonstance, on comprend