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notre ère, et il est probable que c’est l’opinion qui se rapproche le plus de la vérité.

III

On a vu, dans l’appréciation du drame de Sakountalâ par A. W. de Schlegel, que le théâtre indien appartient au genre qu’on est convenu d’appeler romantique. Les auteurs dramatiques de l’Inde ne tiennent, en effet, aucun compte des unités de temps et de lieu, quoiqu’ils aient, d’ailleurs, une grande quantité de règles sur la composition des pièces de théâtre. Le lecteur curieux trouvera tous les éclaircissements nécessaires dans un excellent mémoire de H. H. Wilson, qui n’a pas moins d’une centaine de pages[1]. Il y verra, par exemple, que les écrits dramatiques des Hindous se divisent en deux classes, ceux d’un ordre élevé et ceux d’un ordre inférieur ; qu’il y a dix espèces du premier genre et dix-huit du second.

  1. « Système dramatique des Indiens », dans le premier volume des « Chefs-d’œuvre du théâtre indien, traduits du sanskrit en anglais par H. H. Wilson, et de l’anglais en français par A. Langlois. » Paris, 1828, 2 vol. in-8.