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M. Monier Williams, et nous avons largement profité des savantes notes qu’il a mises à chaque page de son édition.

II

Il y a des personnalités qui se dérobent aux investigations des biographes, et, par une contradiction singulière, ce sont généralement les plus célèbres. Dans la Grèce antique, c’est Homère, dont le lieu de la naissance est inconnu ; puis Sapho, dont le nom, comme celui de Kâlidâsa, semble avoir appartenu à plusieurs personnes.

Il n’est donc pas étonnant qu’on ne soit pas d’accord sur l’époque de la naissance de Kâlidâsa, et qu’il soit impossible de dire avec certitude le lieu où il est né, dans un pays qui, comme l’Hindoustan, se montra toujours trop peu soucieux de la précision dans la chronologie et dans l’histoire.

Dans un savant mémoire publié à Bombay, en 1861, M. Bhâu Dâdji a cherché à prouver que l’auteur de Sakountalâ fleurissait au vie siècle de J.-C., et que ses protecteurs avaient été Vikramâditya, roi d’Oudjein, dans le pays de Malva, et Pravarasêna,