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mâtali||regardant le roi}}. Sous l’ombrage de cet asôka, que Votre Seigneurie s’asseye en attendant que je trouve le moment favorable pour vous annoncer au père d’Indra.

le roi. Je fais ce que désire le seigneur Mâtali.

mâtali. Sire, je vais m’occuper de ce que j’ai dit. (Il sort.)

le roi fait un mouvement, indiquant qu’un présage se manifeste. « Je n’ai pas l’espérance d’obtenir ce que je désire ; pourquoi donc, ô mon bras, tressailles-tu ainsi en vain, quand le bonheur que j’ai repoussé s’est changé en chagrin ? »

voix derrière la scène. Ne fais donc pas d’étourderies ! Allons ! Voilà son caractère qui reprend le dessus !

le roi, prêtant l’oreille. Ce lieu ne convient guère aux étourderies. Quel est donc celui qu’on réprimande ? (Regardant du côté de la voix et souriant.) Ah ! quel est cet enfant qui n’a pas les manières d’un enfant ordinaire, et qui est surveillé de près par deux femmes des anachorètes ?

« II entraîne de force un jeune lion qui n’a sucé qu’à moitié le lait des mamelles de sa mère, et dont la crinière est mêlée sous l’étreinte de ses doigts. »

(L’enfant entre, avec les femmes des anachorètes.)