mâtali. « Les Asouras sont désignés par Indra comme but de tes flèches ; tends cet arc contre eux. Quant aux amis des gens de bien, ce sont des coups d’œil bienveillants qui tombent sur eux, et non des flèches redoutables ! »
le roi, retirant sa flèche. Eh quoi ! c’est Mâtali ! Soyez le bienvenu, cocher du grand Indra !
mâdhavya, qui entre. Voilà à présent qu’on salue de la bienvenue celui par les mains duquel j’ai failli être étouffé comme une bête.
mâtali, souriant. Seigneur, apprenez pour quelle raison je suis envoyé près de vous par Indra.
le roi. Je suis attentif.
mâtali. Il existe une troupe de Dânavâs[1], surnommée « la difficile à vaincre, » dont le père fut Kâlanêmi.
le roi. Cela m’a été raconté précédemment par Nârada.
mâtali. « Cette troupe ne peut être vaincue
- ↑ Géants, ennemis des dieux.
3078, trad. de M. Fauche, t. I, p. 326. Il est souvent question, dans la poésie hindoue, de cette prétendue faculté qu’ont les cygnes de séparer le lait de l’eau à laquelle il a été mêlé, pour ne boire que le premier. Le roi veut donc dire ici que sa flèche tuera le vampire sans blesser Mâdhavya.