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dans la coulisse. « Moi qui suis altéré du sang frais de ton cou, je vais te tuer malgré ta résistance, comme un tigre tue un animal. Que Douchmanta, qui prend son arc pour rassurer les opprimés, vienne maintenant à ton secours. »

le roi, avec colère. Comment, c’est moi-même qu’il ose nommer ! Attends ! misérable vampire ; dans un moment tu auras cessé de vivre ! (Tendant son arc.) Vêtravati, montre-moi le chemin de l’escalier.

vêtravati. Sire, par ici, par ici.

(Tous suivent le roi en courant.)

le roi, regardant de tous côtés. Il n’y a personne, en vérité.

derrière la scène. Au secours, au secours ! Je vois Votre Majesté, mais elle ne me voit pas. Comme une souris prise par un chat, j’ai perdu l’espoir de conserver ma vie.

le roi. Holà ! toi qui es fier de te dérober à ma vue, ma flèche te verra bien, et la voici posée sur la corde : « Celle qui te tuera, toi qui mérites la mort, elle sauvera ce brahmane qu’il faut sauver, comme le cygne prend le lait et laisse l’eau qui s’y mêle[1]. »

( En parlant ainsi, il met la flèche sur la corde.)
(Entre Mâtali, qui a lâché Mâdhavya.)
  1. V. dans le Mahâbhârata, Adiparva, sloka