Page:Foucaux - La Reconnaissance de Sakountala.djvu/17

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Indiens ont une riche littérature dramatique qui remonte à plus de deux mille ans. Le seul spécimen qui nous soit connu jusqu’à présent est la délicieuse Sakountalâ, qui, malgré le coloris d’un climat étranger, présente, dans son ensemble, une si grande ressemblance avec notre drame romantique, qu’on pourrait croire que cette ressemblance est due à la prédilection que Jones professe pour Shakespeare, si sa fidélité, comme traducteur, n’était pas confirmée par d’autres savants orientalistes. »

Alexandre de Humboldt, dans le livre qui a été son dernier ouvrage[1], vante ainsi le poëte hindou :

« Le nom de Kâlidâsa a été de bonne heure célèbre chez les nations de l’Occident. Les traductions anglaise et allemande de Sakountalâ ont excité une admiration qui s’est justement reportée sur Kâlidâsa. La tendresse dans l’expression des sentiments et la richesse de son imagination créatrice lui ont assuré la place élevée qu’il occupe entre toutes les nations. »

Et ailleurs encore : « Kâlidâsa, le célèbre auteur de Sakountalâ, décrit en maître l’in-

  1. Kosmos, t. II.