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a pas une qui ait l’espoir d’être mère.

vêtravati. Sire, on vient de dire, à l’instant même, que la fille d’un chef des marchands de la ville de Sakêta[1], femme du capitaine, vient d’achever la cérémonie pour hâter la naissance d’un enfant.

le roi. Eh bien ! l’enfant dans le sein de sa mère a droit à la fortune paternelle ; va dire cela au ministre.

vêtravati. Le roi va être obéi. (Elle s’apprête à sortir.)

le roi. Reviens un moment.

vêtravati. Me voici.

le roi. Qu’importe qu’il y ait ou non de lui une postérité.

« Quel que soit le parent affectueux, à moins qu’il n’ait été un malfaiteur, dont l’un de ses sujets sera privé, Douchmanta le remplacera. Qu’on le dise partout ! »

vêtravati. Cela va être publié à l’instant même. (Elle sort, et rentre bientôt après.) Comme la pluie qui tombe à propos ont été accueillies les paroles du roi.

le roi, poussant un long soupir. Ainsi, hélas ! les biens des familles privées de soutien par l’absence de descendants passent à un étranger à la mort du chef de la fa-

  1. Aujourd’hui Aoude.