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ment ai-je pu méconnaître ma bien-aimée ? »

mâdhavya, à part. Ah ça, est-ce que je suis destiné à mourir de faim ici ?

le roi. Ô toi qui as été abandonnée sans raison, en te montrant de nouveau à un malheureux dont le cœur est brûlé par le repentir, prouve que tu lui pardonnes !

tchatourikâ, soulevant la toile du fond de la scène, entre avec un tableau. Elle le montre au roi en disant : Voici le portrait de la reine.

mâdhavya. Bien, ami. L’imitation de la nature séduit le regard par la grâce des poses. Ma vue se joue dans les creux et les reliefs.

la nymphe sânoumatî. Le sage roi a un vrai talent, je le reconnais. Il semble que son amie est là, devant moi.

le roi. « Tout ce qui manque de gracieux à cette peinture, c’est tout ce qui n’est pas fidèlement copié ; et pourtant ce portrait a emprunté un peu de sa beauté ! »

la nymphe sânoumatî. La modestie du roi repentant égale sa tendresse.

mâdhavya. On voit dans ce tableau trois personnes, toutes les trois charmantes : laquelle est Sakountalâ ?

la nymphe sânoumatî. Ce pauvre homme est donc assez malheureux pour ne pas