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en état de lire ces livres, soit avec le secours des traductions, s’ils avaient été traduits, soit en apprenant la langue dans laquelle ils étaient écrits. Dès que je fus capable de converser avec les Brahmanes, ils m’assurèrent que les Natacs n’étaient pas des histoires, mais qu’on désignait au contraire par ce nom des ouvrages pleins de fictions et de fables, composés sur divers sujets et en différents dialectes indiens ; que leur forme ordinaire était celle de dialogues en prose et en vers, pour être récités devant les anciens Radjas dans leurs assemblées publiques.

« Cette définition ne m’en donna pas une idée précise, mais j’en conclus cependant que ces dialogues roulaient sur des sujets de morale et de littérature, tandis que quelques Européens que je consultai avaient cru comprendre qu’ils ne traitaient que de la poésie, de la musique et de la danse.

« Enfin, un Brahmane très-éclairé, nommé Radhacant, qui avait longtemps observé les coutumes anglaises, parvint à faire cesser mes incertitudes, et à me causer autant de joie que de surprise, en me disant que notre nation avait des compositions du