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même de son mariage ! où est maintenant mon espérance qui était si haut placée ?

sârngarava, au roi. Ce n’est pas ainsi

« Qu’il doit être méprisé par vous, en vérité, le sage qui a consenti à ce que sa fille soit séduite par vous ; lui qui, en permettant qu’on lui ravisse son bien, a fait de vous un ravisseur innocent, pour ainsi dire ! »

sâradvata. Sârngarava, cesse de parler maintenant. (S’adressant à Sakountalâ.) Ce qu’il fallait dire, nous l’avons dit ; le prince a parlé de son côté. Il faut lui répondre avec assurance.

sakountalâ, à part. Quand un pareil amour en est arrivé là, à quoi bon le rappeler ? Mais je dois me justifier moi-même, il le faut.

(Haut.) Noble seigneur ! (Elle parle à demi-voix.) Mais, à présent que notre mariage est mis en doute, ce n’est pas là les mots qu’il faut employer !

Descendant de Pourou, il est indigne de vous, après avoir, autrefois, dans l’ermitage, séduit, sous la foi d’une promesse mutuelle, une personne au cœur naturellement ouvert, de la rebuter avec de semblables paroles !

le roi, se fermant les oreilles. Silence ! pas de paroles criminelles !