gâutamî. Ma fille, loin de toi la mauvaise fortune ! Que les divinités de la famille de ton époux te comblent de félicités !
le prêtre de famille, montrant le roi. Holà ! Anachorètes, voici Sa Majesté, le protecteur de toutes les classes et des ordres religieux. Il vient de quitter à l’instant le tribunal et il vous attend ; regardez, le voici.
sârngarava. Ô grand Brahmane, assurément voilà un sujet de joie ; mais nous, nous sommes ici des gens indifférents. Pourquoi ? Parce que
« Les arbres s’inclinent quand mûrissent leurs fruits ; les nuages s’approchent de terre quand ils sont nouvellement chargés de pluie ; les hommes vertueux ne s’enorgueillissent pas de leurs grandes richesses ; voilà le vrai caractère de ceux qui viennent en aide aux autres. »
la portière. Sire, les anachorètes semblent parfaitement calmes ; j’en conclus qu’ils viennent pour une affaire qui mérite confiance.
le roi, en voyant Sakountalâ. « Quelle est donc cette jeune femme voilée dont le corps ne s’est pas encore développé dans toute sa beauté ? Au milieu des ascètes riches en austérités, elle est comme un rameau vert au milieu des feuilles jaunies. »