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kanva. Arbres voisins de l’ermitage,

« Celle qui ne voulait pas boire de l’eau quand vous n’aviez pas bu ; celle qui, bien qu’aimant les parures, par amour de vous, ne cueillait pas une de vos branches ; celle pour qui la plus grande fête était le premier moment où vous produisiez des fleurs, Sakountalâ s’en va à la maison de son époux. Tous, faites-lui vos adieux ! »

(Signalant le chant du kôkila.)

« Sakountalâ, reçois de ces arbres aimés des habitants de la forêt la permission de partir, puisque la voix lointaine du kôkila semble répondre pour eux !

« Que son voyage soit égayé, le long de la route, par des étangs couverts de lotus verdoyants ; que l’ardeur des rayons du soleil y soit modérée par des arbres aux ombrages épais ; que, pour elle, la poussière y soit douce comme le pollen des lotus ; que le vent s’apaise et reste doux ; que la prospérité t’accompagne ! »

(Tous écoutent avec étonnement.)

gâutamî. Ma fille, te voilà congédiée par les divinités de l’ermitage, qui t’aiment comme des parents ; incline-toi donc devant elles.

sakountalâ, qui s’est avancée en saluant, à voix basse. Chère Priyamvadâ, quoique j’aie un grand désir de revoir mon noble