amie au cœur innocent a été induite à donner sa confiance à un homme perfide ! ou plutôt, c’est la malédiction de Dourvâsas qui gâte tout. Autrement, comment le sage roi, après des paroles comme celles qu’il a prononcées, n’envoie-t-il pas même une lettre, après un temps si long ?
C’est pourquoi il faut lui envoyer d’ici l’anneau qui doit servir à faire reconnaître Sakountalâ.
Mais, de cette réunion d’anachorètes habitués aux austérités, qui envoyer ? Quoique persuadée qu’une faute a été commise par notre amie, vais-je aller apprendre à notre père Kanva que Sakountalâ est mariée à Douchmanta, et qu’elle sera bientôt mère ? Et pourtant, puisque cela est, que faut-il faire ?
priyamvadâ entre toute joyeuse. Chère amie, vite, vite, viens célébrer la fête du départ de Sakountalâ.
anasoûyâ. Chère amie, comment cela ?
priyamvadâ. Écoute : Je suis allée aujourd’hui auprès de Sakountalâ, pour lui demander si elle avait eu un sommeil calme.
anasoûyâ. Après ? après ?
priyamvadâ. Pendant qu’elle baissait la tête, toute confuse, notre père Kanva l’a consolée en lui disant, après l’avoir embrassée : « Par bonheur, quoique le sacri-