Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/953

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
953.

iemîk̤elegget, éd imk̤elegget, our imk̤elegget) ‖ se saisir réc. l’un l’autre 
brusquement avec les dents et lâcher aussitôt après ‖ fig. « se prendre de bec 
l’un avec l’autre (avoir une prise de bec l’un avec l’autre) (le suj. étant des 
p.) ».

tîk̤leggît (Ta. 7) ⵜⵆⵍⴳⵜ va. f. 16 ; conj. 254 « tîtreggît (Ta. 7) » ; (itîk̤leggît, 
our itek̤leggit) ‖ saisir hab. brusquement avec les dents et lâcher aussitôt 
après.

tîmk̤eleggît (Ta. 7) ⵜⵎⵆⵍⴳⵜ va. f. 2.16 ; conj. 254 « tîtreggît (Ta. 7) » ; 
(itîmk̤eleggît, our itemk̤eleggit) ‖ se saisir hab. réc. l’un l’autre brus­quement avec les dents et lâcher aussitôt ‖ a t. les s. c. à c. de la f. 2.

ăk̤leggi ⵆⵍⴳⵉ sm. nv. prim. ; φ (pl. ik̤leggîten ⵆⵍⴳⵜⵏ), daṛ ĕk̤leggîten ‖ 
fait de saisir brusquement avec les dents et de lâcher aussitôt après.

ămk̤eleggi ⵎⵆⵍⴳⵉ sm. nv. f. 2 ; φ (pl. imk̤eleggîten ⵎⵆⵍⴳⵜⵏ), daṛ ĕm­k̤eleggîten ‖ fait de se saisir réc. l’un l’autre brusquement avec les dents 
et de lâcher aussitôt après ‖ a t. les s. c. à c. de la f. 2.

tăk̤eleggat ⵜⵆⵍⴳⵜ sf. φ (pl. tik̤eleggâtîn ⵜⵆⵍⴳⵜⵏ), daṛ tk̤eleggâtîn ‖ 
propos incongru (propos légèrement grossier ou légèrement indécent, contraire 
à la bienséance) ‖ p. ext. « incongruité (acte incongru) » ; d. ce s. signifie 
presque touj. « vent sortant du fondement » ‖ d. les s. « incongruité » et « vent 
sortant du fondement », est syn. de tăfelṛiḳ ‖ d. le s. « propos incongru », 
diffère de tăfelṛiḳ « indécence (acte, geste, propos, ou parole indécents) » 
qui signifie une indécence grave en acte ou en paroles ‖ v. ⵔⴹ ereḍ, tourriṭ.

ⵆⵍⴾ ek̤lek ⵆⵍⴾ ✳ va. prim. ; conj. 26 « eksen » ; (ik̤lĕk, ik̤lâk, éd ik̤lek, 
our ik̤lik) ‖ créer ‖ a aussi les s. pas. et pron. « être créé » et « se créer » ‖ p. 
ext. « aller (se porter, être) (le suj. étant une p., un an., une ch. dont on demande 
des nouvelles) (n.) ». Dans ce s., ne s’empl. que dans des phrases interrogatives 
ou dubitatives. (Ex. ma tek̤lĕked ? ma tek̤lĕk tămeṭṭ ennek ? ma k̤lĕknet 
oulli nnek ? ma ik̤lĕk Ăsekrem ? ma k̤lĕken ferġân nek ? – elk̤îr ṛâs ; 
eġoûḍeien ⁒ quoi es-tu allé ? quoi est allée ta femme ? qui sont allées tes chèvres ? 
quoi est allé Ă. ? quoi sont allés tes jardins ? (comment vas-tu ? comment 
va ta f. ? comment vont tes chèvres ? comment va le mont Ă. ? comment vont 
tes jardins ?). – le bien seulement (il n’y a que le bien ; cela va bien) ; ils rendent 
grâces (ils ne vont pas mal)). Dans l’ex. précédent, on peut mettre ek̤lek 
au présent au lieu de le mettre au passé ; le sens est le même ; les 2 
tournures sont correctes ; le passé est plus us. que le présent ‖ il n’existe pas 
de verbe d’origine en tăm. de verbe d’origine touaregue signifiant « créer ». 
Pour rendre l’idée de « créer », les Kel-Ăh. se servent hab. du verbe eken 
« faire » ‖ peu us.

k̤âllek ⵆⵍⴾ va. f. 5 ; conj. 220 « kâssen » ; (ik̤âllek, our ik̤ellek) ‖ créer 
hab. ‖ a aussi les s. pas. et pron.

ăk̤alak ⵆⵍⴾ sm. nv. prim. ; φ (pl. ik̤elâken ⵆⵍⴾⵏ), daṛ k̤elâken ‖ fait