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ⵉⵎ iem ⵉⵎ sm. (s. s. pl.) ‖ lettre « M » de l’alphabet tămâhaḳ.

ⵉⵎⵏ ăimmen ⵉⵎⵏ sm. (pl. ăimmenen ⵉⵎⵏⵏ) ‖ pus mêlé de sang.

ⵉⵏ ien ⵉⵏ sm. (s. s. pl.) ‖ lettre « N » de l’alphabet tămâhaḳ.

ⵉⵐ ieñ ⵉⵐ sm. (s. s. pl.) ‖ lettre « Ñ » de l’alphabet tămâhaḳ.

ⵉⵏ té̆iné ⵜⵉⵏⵉ sf. (col. s. n. d’u.) (pl. de div. té̆iniouîn ⵜⵉⵏⵓⵏ) ‖ dattes (qlcon­ques, en quantité indéterminée, entières ou cassées, fraiches ou sèches) ‖ 
diffère d’ăheggar (ăhiggar) « datte (entière, non ouverte ni cassée) » ‖ diffère 
d’éferḍis « fragment de datte (fragment grand ou petit d’une datte fraîche ou 
sèche) » ‖ les Kel-Ăh. font avec les dattes plusieurs mets et boissons, dont 
les principaux s’appellent tarkit, tălekessat (ou tăouġġiḳ), tăkaḍourt, 
ămechekchek, ăṛehâra, ălakoh, éṛelé ; v. ⵍⴾⵙ elkes ; ⵍⴾⵂ lekouhet (Ta. 2) ; 
ⵔⴾⵉ erki ; ⴾⵙ ăkous, ékesé.

ⵉⵏ tăina ⵜⵉⵏⴰ sf. (pl. tăiniouîn ⵜⵉⵏⵓⵏ) ‖ gencive.

ⵉⵏ tăiiant ⵜⵉⵏ⵿ⵜ sf. (pl. tăiiânîn ⵜⵉⵏⵏ) ‖ sanglots étouffés (des petits 
enfants) ‖ se dit des sanglots étouffés que poussent les tout petits enfants 
qui ne savent encore ni parler ni marcher, soit quand ils commencent à se 
consoler après avoir pleuré, soit quand ils se réveillent après avoir mal ou 
insuffisamment dormi ; dans la tăiiant, l’enfant ne verse pas de larmes, 
mais il a des sanglots étouffés et com. des envies de pleurer ‖ ex. teġrĕou 
t tăiiant ta n tâhala ⁒ l’ont trouvé les sanglots étouffés ceux des 
pleurs bruyants accompagnés de sanglots (il a été pris des sanglots étouffés 
qui suivent les pleurs accompagnés de sanglots) = teġrĕou tet tăiiant ta 
n êḍes ⁒ l’ont trouvée les sanglots étouffés ceux du sommeil (elle a 
été prise des sanglots étouffés qui suivent le sommeil) ‖ v. ⵂⵏⴼheneffet (Ta. 2).

ⵉⵏ ien ⵉⵏ nom de nombre card. et pr. indéfini ; ms. ; μ (fs. iet ⵉⵜ) ‖ un ‖ 
ien, iet sont les noms de nombre card. « un, une ». Ils font fonction de 
pronoms indéfinis. Comme pronom indéfini, ien signifie « un ; un certain ; 
qlq’un ; un qui ; un que » et il a un mp. ouiioḍ ⵓⵉⴹ et un fp. tiioḍ ⵜⵉⴹ 
« des ; certains ; quelques ; quelques uns ; certains qui ; certains que ; 
quelques uns qui ; quelques uns que » ‖ employés com. pr. indéfinis, ien, 
iet, ouiioḍ, tiioḍ peuvent être accompagnés de verbes dont ils sont suj., 
rég. dir., ou rég. ind. ; ils peuvent être accompagnés de subs., avec lesquels ils 
s’accordent en genre et en nombre com. des adjectifs ; ils peuvent être accom­pagnés de prép. telles que « à ; dans ; avec ; chez ; etc. » ; mais ils ne peuvent 
pas être accompagnés de pr. af. dép. des noms ‖ ien, iet appartiennent à la 
classe des mots μ ; ouiioḍ et tiioḍ ne lui appartiennent pas ‖ ien, iet 
s’emploient souvent pour exprimer l’idée « ne faire qu’un (par l’accord des senti­ments, ou par la similitude) ». Quand ce qui ne fait qu’un est un ms., « un » 
se rend par ien ; quand c’est un fs., « un » se rend par iet ; quand c’est un 
pl., qu’il soit masc. ou fém., « un » se rend par ien. (Ex. nek ed Moûsa,