Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/696

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion
696.

des ânes commencent à être ăseġġaġġou quand ils sont ăża et conti­nuent à l’être qlq. temps étant é̆ihéḍ ; on dit ăża n ăseġġaġġou 
« ânon de jeune âne qui commence à pouvoir porter (ânon qui commence à 
pouvoir porter) », et é̆ihéḍ n ăseġġaġġou « âne de jeune âne qui com­mence à pouvoir porter (âne qui commence à pouvoir porter) ».

é̆ihéḍ n êlef ⵉⵂⴹⵏⵍⴼ (m. à m. « âne d’épi de tahlé ») sm. φ (pl. ihêḍân 
n êlef ⵂⴹⵏⵍⴼ), daṛ hêḍân n êlef ‖ grosseur de la dimension d’une 
datte qui se forme qlqf. audessus de l’épi de tahlé à 
une courte distance audessus des épi de tahlé (α), il se 
forme qlqf. une grosseur de la dimension d’une datte ; cette 
grosseur s’appelle é̆ihéḍ n êlef (β) et est comestible.

ⵉⵉ iei ⵉⵉ sm. (s. et pl.) ‖ lettre « I » de l’alphabet tămâhaḳ.

ⵉⵋ iej ⵉⵋ sm. (s. et pl.) ‖ lettre « J » de l’alphabet tămâhaḳ.

ⵉⴾ iek ⵉⴾ sm. (s. et pl.) ‖ lettre « K » de l’alphabet tămâhaḳ.

ⵉⴾⵔ ăikar ⵉⴾⵔ sm. (pl. ăikâren ⵉⴾⵔⵏ ; fs. tăikart ⵜⵉⴾⵔ⵿ⵜ ; fp. tăikârînⵜⵉⴾⵔⵏ) ‖ petit de chienne (depuis sa naissance jusqu’à l’âge d’environ 6 
mois) ‖ s’empl. p. ext. pour désigner les petits des an. carnassiers qui ressem­blent beaucoup au chien, com. le chacal et le loup, et qlqf. pour 
désigner les petits d’autres an. carnassiers, com. la hyène, le lion, etc.

ⵉⵈ ieḳ ⵉⵈ sm. (s. et pl.) ‖ lettre «  » de l’alphabet tămâhaḳ.

ⵉⵆ iek̤ ⵉⵆ sm. (s. et pl.) ‖ lettre «  » de l’alphabet tămâhaḳ.

ⵉⵍ iel ⵉⵍ sm. (s. et pl.) ‖ lettre « L » de l’alphabet tămâhaḳ.

ⵉⵍ Ialla ⵉⵍⴰ ✳ sm. (pl. iallâten ⵉⵍⵜⵏ), daṛ iallâten ‖ Dieu ‖ foull Ialla 
« pour Dieu » signifie « pour l’amour de Dieu » ‖ foull Ialla ouet ! « pour Dieu, 
vous (masc.) ! » et Ialla ouet ! « Dieu, vous (masc.) ! » signifient « pour l’amour de 
Dieu (en s’adressant à des hom., ou à des hom. et des fem. mêlés) ! » : formule de 
supplication. Foull Ialla kmet ! (foull Ialla met !) « pour Dieu, vous (fém.) ! » 
et Ialla kmet ! (Ialla met !) « Dieu, vous (fém.) ! » signifient « pour l’amour 
de Dieu (en s’adressant à des femmes) ! » : formule de supplication ‖ Ialla 
ien ! « Dieu [est] un ! (il n’y a qu’un Dieu !) » s’empl. com. exclamation, tantôt 
dans le sens « aussi vrai qu’il n’y a qu’un Dieu » pour affirmer la vérité 
d’une ch., tantôt dans le sens « pour l’amour de Dieu », tantôt sans signi­fication particulière com. parole se jetant à n’importe quel propos 
sans rien ajouter au sens. (Ex. Ialla ien ! ahel ouâ-reṛ eglîṛ ⁒ 
Dieu [est] un ! aujourd’hui je pars (aussi vrai qu’il n’y a qu’un Dieu ! je 
partirai aujourd’hui) = Ialla ien ! ăout âneṛ imżad ⁒ Dieu [est] un ! 
frappe-nous du violon (pour l’amour de Dieu ! joue-nous du violon) = 
Ialla ien ! ălhin n âḍou ! ⁒ Dieu [est] un ! mauvais esprit de vent ! 
(Dieu est un ! diable de vent !)) ‖ il-âneṛ-Ialla ; v. el « avoir » ‖ 
l’expression la plus usitée pour signifier Dieu est Mess-îneṛ « notre 
Maître » ; Ialla est souv. employé aussi. On se sert encore d’autres 
expressions, bien moins us. que les 2 précédentes, et d’un emploi plus fréquent