Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/256

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
256

0m,0178 ‖ « mon doigt m’a frappé » et les expressions analogues 
qui signifient que qlq’un est frappé par son doigt signifient « être 
atteint d’un panaris ». (Ex. iouĕt tet ĕḍaḍ ⁒ l’a frappée le doigt 
(son doigt l’a frappée ; elle a été atteinte d’un panaris) = ma tet iġrĕouen ? 
– aḍaḍ ennît a tet iouâten ⁒ quoi l’ayant trouvée ? (qu’est-ce qui l’a 
atteinte ?). – son doigt ce qui la frappant (c’est son doigt qui la frappe ; 
elle est atteinte d’un panaris)). v. ⴹⵔⵥ edreż, adreżMeser ta n 
ĕḍaḍ iglĕn : v. ⵎⵙⵔ Meser ‖ les noms des 5 doigts de la main sont : 
aġmeh « pouce », oua n ătaraġ « celui du fait d’ouvrir (celui avec 
lequel on ouvre) (m. à m. « celui du fait d’ouvrir (celui avec lequel on ouvre) », 
« index (doigt voisin du pouce) », oua n ġéréġéré (m. à m. « celui du mi­lieu ») « doigt du milieu », oua n tîseḳ (m. à m. « celui de la bague ») 
« annulaire », taḍaṭ « petit doigt ». On donne aussi à l’annulaire les 
noms de oua n ăsîkel « celui du voyage » et de oua n tediout « celui 
du mariage », parce qu’on recommande de partir en voyage et de se 
marier un des jours du mois dont le chiffre correspond à ceux qui tombent 
sur l’annulaire quand on compte sur les doigts d’une main en commen­çant par le petit doigt et recommençant toujours par le petit doigt, 
c. à d. le 2 du mois, ou le 7, le 12, le 17, le 22, le 27. On donne aussi 
à l’index le nom de oua n ĕchhed « celui de la profession de foi ». 
Le doigt du milieu est qlqf. surnommé heġrĕt-bennân (m. à m. « il est 
long sans profit »).

taḍaṭ ⵜⴹⵟ sf. φ (pl. tiḍeḍouîn ⵜⴹⴹⵓⵏ), daṛ tĕḍaṭ (tăḍaṭ), daṛ ḍeḍouîn ‖ 
petit doigt (de la main).

ăḍaouḍa ⴹⵓⴹⴰ sm. φ (pl. iḍaouḍân ⴹⵓⴹⵏ), daṛ ḍaouḍân ‖ aiguille ro­cheuse très-mince (ressemblant à un doigt) ‖ diffère d’éferi « aiguille 
rocheuse (qlconque) ».

ⴹⴹ tiḍiḍîn ‖ v. ⵎⴹ tămeṭ.

ⴹⴼ eṭṭef ⵟⴼ va. prim. ; conj. 27 « eddel » ; (iṭṭĕf, iṭṭâf, éd iṭṭef, our iṭṭif) 
‖ tenir ‖ peut avoir pour suj. et pour rég. dir. des p., des an., ou des ch. ‖ 
p. ext. « retenir ». Se dit des p., des an. et des ch. qu’on retient matériel­lement, moralement, ou dans la mémoire. Empl. en parlant de p., d’an. 
ou de ch. qu’on retient pour les empêcher de faire ce qu’ils vou­draient, a souv. mais non touj. le même sens qu’aouṛ, alel, seneṛ et 
ekrem. En parlant du rire, des paroles, d’une bouche qui veut rire 
ou parler, a le m. s. qu’aouṛ, alel, ekrem et edbeṛ ‖ p. ext. 
« retenir (n.) (ne pas aller trop vite ; modérer son allure) », le suj. 
étant une p. à pied ou montée. (Ex. neṭṭefît ⁒ retenons (n’allons pas 
trop vite)). D. ce s. est qlqf. syn. d’alel « se retenir [dans la marche] 
(se faire marcher moins vite) (le suj. étant une p. ou un an.) » ‖ p. ext. eṭṭef