les ămenoûkal surtout, en possèdent de très gros, qui sont en qlq. sorte pour eux le signe de la souveraineté ‖ p. ext. « souveraineté (pouvoir souverain, autorité suprême) ; souverain (chef suprême) ». Se dit de la souveraineté sur plusieurs tribus ou sur une seule, de la souveraineté d’un noble sur plusieurs tribus nobles ou plébéiennes, de la souveraineté d’un noble sur sa propre tribu, de la souveraineté d’un plébéien sur sa propre tribu : on peut dire d’un noble qu’il a l’eṭṭebel et qu’il est l’eṭṭebel d’une ou de plusieurs tribus différentes de la sienne, qu’il a l’eṭṭebel et qu’il est l’eṭṭebel de sa propre tribu ; on peut dire d’un ămeṛid « plébéien vassal » qu’il a l’eṭṭebel et qu’il est l’eṭṭebel de sa tribu. (Ex. Moûsa il eṭṭebel n Ăhaggar ⁒ M. a la souveraineté de l’Ăh. (M. a le pouvoir souverain dans l’Ăh.) = Moûsa iemoûs eṭṭebel n Ăhaggar ⁒ M. est le souverain de l’Ăh. (M. est le chef suprême de l’Ăh.) = Oûksem il eṭṭebel en Dăg-Ṛâli ⁒ Oû. a la souveraineté des Dăg-Ṛ. (Oû. est le chef des Dăg-Ṛ.) = Oûksem iemoûs eṭṭebel en Dăg-Ṛâli ⁒ Oû. est le souverain des Dăg-Ṛ. (m. s. q. le pr.)) ‖ p. ext. « suzeraineté (sur des vassaux) ; suzerain (de vassaux) ; ensemble des vassaux (d’un peuple, d’une tribu, d’une p.) ; personne vassale (ou personnes vassales) (d’un peuple, d’une tribu, d’une p.) ». Une p. ou une collection de p. peuvent être vassales de qlq’un de 2 manières, soit en étant ses ămeṛid propres (ou assimilées à ses ămeṛid), com. les Dăg-Ṛâli sont vassaux des Kel-Ṛela et les Kel-Ăhnet des Tăitoḳ, soit en lui payant une redevance annuelle sans être ses ămeṛid (ni assimilées à ceux-ci), pour être garanties par lui contre toute déprédation de la part des gens de sa tribu et de ses sujets, comme faisaient, avant l’occupation française, les Berâbich, les Kounta, etc. à l’égard des Kel-Ṛela. Qlq. soit celle de ces 2 manières dont une p. ou une collection de p. sont vassales de qlq’un, elles sont son eṭṭebel « [ses] personnes vassales », elles font partie de son eṭṭebel « ensemble de [ses] vassaux », il est leur eṭṭebel « suzerain », il a leur eṭṭebel « suzeraineté [sur eux] ». Quand une p. ou une collection de p. sont vassales d’une tribu, cela revient hab. au même de dire qu’elles sont vassales de cette tribu ou qu’elles le sont du chef de cette tribu, car le chef d’une tribu est touj. le représentant de celle-ci auprès de ses vassaux. Un chef de tribu peut avoir des vassaux en tant que chef de tribu et en avoir d’autres qui lui sont personnels ; il est le suzerain de tous les vassaux de sa tribu, mais sa tribu peut n’être pas suzeraine de tous ses vassaux. (Ex. Kel-Ṛela lân eṭṭebel en Dăg-Ṛâli ⁒ les Kel-Ṛ. ont la suzeraineté des Dăg-Ṛ. (les Kel-Ṛ. sont suzerains des Dăg-Ṛ.) = Moûsa iemoûs eṭṭebel en Dăg-Ṛâli ⁒ M. est suzerain des Dăg-Ṛ. = Dăg-Ṛâli d Âġouh- en-tĕhlé d Ṛelaiddîn ed Seḳḳemâren eṭṭebel en Kel-Ṛela ⁒
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