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pas de sing. Les 4 expression ăit ma, ăit elet ma, chêt ma, chêt elet ma ont pour sing. ăña « frère ; mon frère », ăgg elet ma « fils de la fille de la mère (neveu fils de la sœur) ; fils de la fille de ma mère (neveu fils de ma sœur) », oulet ma « fille de la mère (sœur) ; fille de ma mère (ma sœur) », oult elet ma « fille de la fille de la mère (nièce fille de la sœur) ; fille de la fille de ma mère (nièce fille de ma sœur) ». — Les 12 expressions ăit ma, ăit maou, ăit elet ma, ăit elet maou, chêt ma, chêt maou, chêt elet ma, chêt elet maou, ăña, ăgg elet ma, oulet ma, oult elet ma appartiennent à la classe des subs. α, c. à d. qu’elles exigent après elles l’emploi de la forme irrégulière des pr. af. dép. des noms. Ces 12 expr. présentent, en autre, dans leur emploi avec les pr. af. dép. des noms, d’autres particularités ; v. i (é). — Les expr. dans lesquelles entre le mot elet ne s’emploient que pour désigner les neveux et nièces des hommes ; les 6 expr. ăit elet ma, ăit elet maou, chêt elet ma, chêt elet maou, ăgg elet ma, oult elet ma ne peuvent donc être accompagnés de pr. af. dép. des noms féminins. v. ci-dessous ăña ; v. ma « mère ; ma mère » ; v. ⵎⴷ meddânăit entre dans la formation des np. de qlq. tribus, avec le s. de « fils de » ; dans ces np., l’emploi d’ăit est obligatoire, on ne peut le remplacer par dăg « fils de », ni par kel « gens de », ni par un autre mot. (Ex. Ăit-Loaien ⁒ (m. à m. « fils de Loaien ») subs. mp. np. d’une tribu de l’Ăh. (ms. ăgg-Ăit-Loaien ; fs. oult-Ăit-Loaien ; fp. chêt-Ăit-Loaien) = Ăit-Zennân ⁒ (m. à m. « fils de Zennân ») subs. mp. np. d’une tribu arabe du Tidikelt (ms. ăgg-Ăit-Zennân ; fs. oult-Ăit-Zennân ; fp. chêt-Ăit-Zennân) = Ăit-Ṛemer ⁒ (m. à m. « fils de Ṛemer ») subs. mp. np. d’une tribu arabe du Tidikelt (ms. ăgg-Ăit-Ṛemer ; fs. oult-Ăit-Ṛemer ; fp. chêt-Ăit-Ṛemer)) ‖ dăg, devant un np. d’h. ou de f., signifie « fils de (enfants masculins de) [l’h. ou la f. dont le nom suit] », et non pas « enfants de (enfants de sexe qlconque de) ». Chêt, devant un np. d’h. ou f., signifie « filles de [l’h. ou la f. dont le nom suit] ». (Ex. dăg Chîkât ousĕn-d ⁒ les fils de Ch. sont arrivés ici = nĕieṛ chêt Koûka ⁒ j’ai vu les filles de K. = ensĭṛ ṛour dăg Biska ⁒ j’ai passé la nuit chez les fils de B. = Chêt Mîmi eglĕnet ⁒ les filles de M. sont parties = ma hâk ennĕn dăgg Ăkenisi ? ⁒ que t’ont dit les fils d’Ĕkenisi ? = dăgg Ăbeggi oukĕren senâtet oulli ⁒ les fils d’Ébeggi ont volé 2 chèvres). — Sans quitter leur sens de « fils de » et de « filles de », dăg et chêt entrent dans la composition d’un certain nombre de np. de tribus, dăg servant à former le mp., chêt servant à former le fp., le np. qui les suit étant celui d’un ancêtre de la tribu. Dans ce cas le ms. du np. de la tribu se forme hab. au moyen d’ou (ăg) « fils de », le fs. au moyen d’oult « fille de », précédant le nom de l’ancêtre. (Ex. Dăg-Mertemeḳ ⁒ (m. à m. « fils de Mertemeḳ ») subs. mp. np. surnom d’une tribu de l’Ăh. (ms. ou-Mertemeḳ ; fs. oult-Mertemeḳ ; fp. chêt-Mertemeḳ) = Dăgg-Ălemtei ⁒ (m. à m. « fils d’Élemtei ») subs. mp. np. surnom d’une tribu de l’Ăj. (ms. ăgg-Ălemtei ; fs. oult-Ălemtei ; fp. chêt-Ălemtei)) ‖