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arrivée fut pour lui une fête, car nous étions les seuls compatriotes que ce jeune homme eût reçus depuis son installation dans l’île, c’est-à-dire depuis plus de deux ans, et il eut à cœur de nous montrer, avec la meilleure grâce du monde, comment les continentaux de là-bas pratiquent l’hospitalité corse.

Pour ne point perdre de temps, il fallut consacrer le reste de la matinée à l’exploration des environs. Sous la conduite de M. Hamelin qui s’était offert à nous servir de guide, nous abordâmes le versant situé au sud-ouest du bourg, à gauche de la route de Calvi. À la hauteur des dernières maisons de Belgodère, une muraille abritait de superbes pieds de Smyrnium Olusatrum L. et sur un talus à pic s’accrochaient Convolvulus althœoides L. et Phagnalon saxatile Cass.

Après avoir jeté un coup d’œil, au bord de la route, sur de vigoureuses plantations d’oliviers et de figuiers, et constaté la présence de Fraxinus Ornus L., nous nous mîmes à gravir la montagne le long d’un ruisselet dont le lit serpente dans les rochers amoncelés.

Au milieu des grands rochers du maquis nous fîmes une trouvaille importante, celle du Lathyrus setifolius var. alatus Nob. dont quelques pieds atteignaient plus de 1 mètre 50 de hauteur.

Quoique profane, M. le Receveur s’intéressait à nos recherches et coupait notre conversation, émaillée de syllabes latines, par des récits fort intéressants sur les mœurs et les coutumes locales. Tout en cueillant çà et là :

Œnanthe apiifolia Brot.
Ceterach officinarum Willd.