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munauté Missions étrangères, institution qui eut la direction spirituelle de leur maison pendant tout le cours du XVIIIe siècle.

Les Sœurs grises, Filles de la charité, ou Sœurs de Saint-Vincent de Paul, avaient été établies sur la paroisse Saint-Laurent, dans les maisons de « Notre-Dame-de-Lorette »1 et de « la Ménagerie », achetées en 1671 à la Mission de Saint-Lazare. Elles avaient bientôt essaimé dans la plupart des paroisses, où elles passaient des contrats avec les curés pour tenir les maisons de charité2. Leur double caractère d’hospitalières et d’enseignantes les faisait rechercher pour cet emploi. La maison de charité des paroisses prend surtout au XVIIIe siècle le caractère de dispensaire qu’elle gardera pendant toute une partie du xixe siècle, où « la maison de secours », suivant le terme officiel, sert en même temps à la consultation des malades, à la distribution des médicaments et à l’école des filles. C’est là un organisme spécial, et qui vient à peine de disparaître. Seules la laïcisation et la spécialisation des services ont séparé ces diverses fonctions et fermé ces maisons d’autrefois dont on pourrait encore trouver plus d’une trace.

Les Sœurs grises se trouvaient à Paris au XVIIIe siècle3 dans les paroisses ou établissements suivants :

ETABLISSEMENTS ou PAROISSES.

NOMBRE DE FILLES.

Invalides 34

Incurables 31

Petites-Maisons 22

Total ....... 87


1. Pour réparer ces maisons délabrées, les Filles de la charité demandèrent à la Commission des loteries un secours qui leur fut refusé (Arch. nat., G9 651).

2. Arch. nat., S. 6158.

3. Arch. nat., L. 1054. Cette liste comprend non seulement les Sœurs faisant l’école, mais les Sœurs occupées au « bouillon » ou au pansement des malades.

    uté aux XVIIe et XVIIIe siècles, nous trouvons Mme de Crozes, Mme Tiberge, Catherine de Bosresdon, Jeanne des Barres, etc. Cf. P.-H., Grèzes, capucin, Histoire de l’institut des écoles charitables de l’Enfant-Jésus, dit de Saint-Maur, suivi de la vie de la R. M. de Faudoas (1700-1877). Paris, s. d., in-12.