connaissait ce que sont les bazars. Il pensa qu’il y rencontrerait Jeanne, qu’il ne voyait pas souvent alors ; qu’elle ne manquerait pas de s’y rendre puisque sa mère était une des organisatrices.
Le bazar se fit dans la maison d’école divisée en deux pièces, dont l’une avait trente-quatre pieds sur vingt-huit ; dans celle-ci étaient les tables et c’était là qu’on raflait les objets ; l’autre pièce n’était pas si grande, n’ayant que treize pieds sur seize. Elle était réservée aux organisatrices.
Aux alentours de la maison il y avait un verger où l’on se promenait. Les soirées se prêtaient bien à ces promenades et les allées illuminées de fanaux prêtés par les habitants, ajoutaient au pittoresque de la scène.
Comme Charles l’avait prévu il rencontra Jeanne le premier soir et les suivants. Elle tenait la table de rafraîchissements avec une amie de son âge Berthe Massue.
Le traître ne dérogea point à son programme, qui consistait à se conduire comme s’il ne s’occupait pas de Jeanne.
La fille du notaire ne le recherchait pas plus que les autres, car elle était venu à croire que Charles n’avait plus aucune intention pour elle.
La jeune fille était sombre à ces petites fêtes villageoises. Un soir sa compagne lui dit :
— Mon Dieu, que tu es triste depuis le commencement du bazar !
La fille du notaire répondit :