Page:Fortier - Les mystères de Montréal, 1893.djvu/413

Cette page a été validée par deux contributeurs.
413
les mystères de montréal

— Si j’étais certain d’avoir l’occasion de mourir comme le brave Juncos, après avoir été utile à mon pays d’adoption, je dirais : oui.

— Il ne tient qu’à vous de verser votre sang à l’ombre du drapeau mexicain… Les occasions ne sont pas rares par ce temps-ci.

— Alors généralissime, donnez-moi le poste le plus périlleux, je l’accepterai avec remerciement.

— Dans ce cas, je vous nomme capitaine du Castillo. Vous devez être à votre poste avant la brunante, avec neuf hommes pour remplacer les mutilés d’hier… Je vais vous donner vos papiers…

Le président du Mexique écrivit quelques mots qu’il tendit à Turcotte en lui disant ;

— L’amiral Landez vous donnera ses ordres… Bonne chance et vive le Mexique !

— Vive le Mexique ! répétèrent les officiers qui étaient dans la tente.

On serra la main au nouveau et brave commandant du Castillo.

Il laissa la tente pour aller choisir les neuf plus vigoureux gars de sa compagnie. Il n’y avait pas de temps à perdre, vingt lieues séparant les quartiers généraux d’Escobar des côtes du Pacifique.

Après que Turcotte eut laissé la tente, le général Homera dit :

— Voilà un homme qui ne craint pas la mort.

Escobar répondit :

— Si nous avions un bataillon composé de militaires