somme de $200,000 pour être distribuée aux familles qui seront privées de leurs chefs durant la guerre avec le Guatémala.
Les quatre officiers se regardèrent ébahis.
— Deux cent mille piastres ! s’exclamèrent-ils, Turcotte a donné deux cent mille piastres !
— Oui, répondit le président, vous n’ignorez pas que ce capitaine modeste et vertueux a assez de dollars pour en inonder le camp : qu’il vaut quatre millions.
— Nous savons qu’il est riche, mais qu’il ait donné deux cent mille piastres, nous l’ignorions.
— Il fait ces générosités à la cachette, reprit Escobar en fermant le registre… Encore une fois, que pensez-vous de cet homme, comme remplaçant de Juncos ?
Les officiers parurent se consulter entr’eux.
Belavon parla le premier.
— Le capitaine Turcotte n’est au Mexique que depuis un an, savez-vous, généralissime, si son passé garantit son avenir ?
— Non, mais je connais cet homme assez pour le juger.
— De quelle manière a-t-il acquis son immense fortune de quatre millions de piastres ?
— Comment, avez vous oublié le jour où il est arrivé dans le port de Vera-Cruz, avec un galion chargé de diamants
— En effet, j’oubliais… Et vous le feriez commandant du Castillo ?