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les mystères de montréal

Labadie accepta, et le soir même les deux amis étaient en route pour la ville de Mexico

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Le Mexique était en pleine guerre avec le Guatémala.

La vaste plaine dite la Sierra de Monterez, située sur la côte du Pacifique et sur la frontière des deux pays, était la cause des troubles. Là, sur une étendue de quatre-vingt dix milles, gisaient des plaines dont on retirait des pépites de deux, trois et quatre onces.

Le gouvernement guatémaltèque avait construit à grands frais des chemins qui lui permettaient d’exploiter ces mines à son profit, quand le gouvernement mexicain, dont les oreilles avaient été frappées par la richesse fabuleuse de ce territoire, sortit de sa torpeur, fit venir des arpenteurs et constata, document en main, que la Sierra de Monterez était bel et bien à lui.

Il signifia à la république voisine d’avoir à cesser toute exploitation sur ce territoire.

Le Guatémala fut hautain et refusa d’obéir. N’était-ce pas lui qui avait colonisé cette région en vidant un cinquième du trésor. Le Mexique offrit alors une indemnité. Même refus.

Fort de ses droits, le Mexique refusa de céder la Sierra de Monterez. Cette plaine, enfermée dans les limites de l’état, appartenait à lui seul. Tant pis pour le Guatémala, si sans prendre les précautions nécessaires, il avait jeté là une partie de son trésor.

Au règlement de cette question internationale restée pendante durant trois ans, et réglée définitivement en