Page:Fortier - Les mystères de Montréal, 1893.djvu/391

Cette page a été validée par deux contributeurs.

CHAPITRE IX

la catastrophe de la bourse


— Refusé, monsieur Braun. Elle m’a refusé catégoriquement !

— Jeanne Duval vous a refusé ?

— Eh oui.

— Cela me choque, de Courval.

— Moi encore plus.

— Peut-être trouverons-nous un moyen d’améliorer la situation… Vous ne désespérez pas ?…

— Oh non ; j’ai pour principe de ne jamais désespérer.

— Qu’allez-vous faire ?

— Laisser faire. Cependant, je compte beaucoup sur votre influence.

— Mais si elle ne veut pas vous épouser, si elle refuse catégoriquement, je ne puis rien.

De Courval hocha la tête, comme s’il eût voulu dire : « Il y a toujours moyen de faire quelque chose, de forcer les circonstances. »

Puis il dit à haute voix :

— Si vous le vouliez vous pourriez forcer votre belle-sœur à répondre à mes avances.

— Voyons donc, monsieur de Courval.

— Je suis sérieux… Jeanne Duval a mis sa part d’héritage entre vos mains… N’est-ce pas…