taine Blanchard, mettons, et d’appeler le Découvreur, le Jean-Baptiste… Cela vous va-t-il ?
— Convenu ! répondirent les matelots.
Après quatre jours de marche en longeant la côte du golfe St Laurent, la petite caravane atteignit Natasquan.
Natasquan, à l’embouchure de la rivière du même nom et au pied d’une montagne appelée Nabésippi qui signifie en montagnais, où l’on voit beaucoup de monde, est le rendez-vous des tribus qui font le trafic des pelleteries avec la compagnie de la Baie d’Hudson, sur la côte du Labrador.
En été, c’est un endroit mort, habité seulement par un agent et sa famille, mais en hiver, quand les sauvages descendent le long de la rivière avec leurs pelleteries, Natasquan forme une bourgade d’une couple de cents tentes groupées autour du magasin de la compagnie de la Baie d’Hudson. Il règne alors une grande activité.
Tel était Natasquan quand les marins du Découvreur y arrivèrent.
Thibault alias Blanchard se rendit auprès de M. Raleigh, l’agent de la compagnie de la Baie d’Hudson, qui le reçut avec bienveillance et qui lui offrit ainsi qu’à son équipage d’hiverner dans sa maison. Le capitaine refusa.
Dès la première journée de son arrivée au poste, à la nouvelle que la tribu des Agwanus, une des plus féroces du Labrador, était du nombre de celles campées