tures au pas, et le traître qui tenait les devants dit en montrant une maison entourée d’arbres.
— Nous voici rendus ; c’est là que l’oiseau se cache. Le chef de la petite troupe qui marchait à l’arrière s’avança et les autres cavaliers firent cercle.
— Un homme à chaque coin de la maison, leur dit-il, Walker et Gould vont entrer avec moi. Sam, tu tiendras nos chevaux.
— Il faut le ramener mort ou vif, dit Charles.
— Mort ou vif ! répétèrent les soldats.
Chacun ayant pris son poste, Field descendit de selle et frappa à la porte.
Le jeune Duval vint ouvrir. Le lieutenant fonça dans l’intérieur sans prononcer un mot. Albert devina le motif de cette visite. Au lieu de se laisser intimider il envisagea les militaires et leur demanda ce qu’ils voulaient.
Ceux-ci ne répondaient pas mais cherchaient à pénétrer du regard les chambres dont les portes étaient entrouvertes.
Field dit enfin :
— Vous n’êtes pas seul ici, je suppose, jeune homme.
Albert répondit sur un ton très élevé afin d’être entendu du proscrit.
— Non je ne suis pas seul, des maisons comme la notre sont faites pour plusieurs.
— Elle est grande en effet votre maison pour cacher les criminels.