Céleste se demandèrent les uns aux autres s’ils étaient blessés, mais les plus blessés n’avaient que quelques égratignures d’une gravité insignifiante.
Houle se rendit à l’endroit où un instant auparavant il avait étendu à terre, les reins presque cassés, le pirate qui avait failli le percer de son poignard. Il n’y était plus. Sans doute qu’il s’était traîné hors du navire et qu’il s’était enfui avec les autres.
Mais Blackador était encore à fond de cale. Une mésaventure, arrivée à Marco, était la cause de sa capture
Le second, Nicholas Houle, couché dans sa cabine, en proie à une de ses insomnies fréquentes, avait entendu une embarcation frôler la coque du navire.
Les allures du canotier nocturne lui avaient été suspectes. Quand il l’avait vu se hisser à bord au moyen d’un câble jeté en nœud coulant dans les haubans, il était sorti de sa cabine et s’était rencontré avec le maraudeur. Il lui avait mis une main sur l’épaule et de l’autre lui avait braqué son pistolet sous le nez.
Marco ne répondit pas d’abord aux questions qu’on lui fit ; mais un matelot dit à Smith :
— Capitaine, j’ai déjà vu cette figure et je ne croirais pas me tromper en disant que c’est un homme du Fantasma.
À ces paroles le capitaine Smith se rappela la scène de l’« Aquila Bianca. » Cet homme n’était-il pas un envoyé de Blackador, chargé d’une mission sinistre ?
— Il est important de le faire parler, dit-il, car