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82 l’amour marin.

Et Ton s’en retourne le matin, frais et beaux, huilés d’amour et farauds d’espérance. La mer, c’est des richesses qui se cachent. On est là. Du fond jusqu’au prime flot, que les poissons se rangent î On croit, tous les matins, que c’est la mer- veilleuse, la pêche du bon Dieu, qui va vous foutre à Taise. On lorgne le Jésus en croix sur la falaise, on lui ferait bien signe : mais c’est tenter les cieux. Ça se couvre d’orage. « Adieu-va, et bon vent ! Grimpons l’bordage, et fichons not’camp d’ mort. Hisse à la voile, la noiraude s’endort. Une gifle au creux. La brise est comme un cran. » — Je les ai vus passer dans la petite lueur, je les ai vus passer, les trois pêcheurs, celui